En marketing digital, on le sait, le “contenu est roi” (dixit Bill Gates) mais comment créer un contenu riche qui attise davantage l’intérêt des prospects sur internet ? En passant par une formation pour réaliser des vidéos ! Ce type de formation se développe beaucoup ces dernières années. En cause : l’impact de son format. Diffusé sur les réseaux sociaux, il génère de beaux taux d’engagements. Bien sûr, sur Internet on trouve des ressources pour apprendre par soi-même. Pourquoi, alors, passer par une formation ? Tatiana, notre formatrice “vidéo-smartphone” nous livre ses réflexions.
Tatiana, que viennent chercher les élèves que tu formes chez Voyelle et qui sont-ils ?
Il peut y avoir différents profils mais ce sont souvent des chargé(e)s de communication. La plupart du temps, les stagiaires arrivent en formation sur une demande de leur hiérarchie. Ça peut être par rapport à un projet précis comme faire une micro-vidéo rétrospective sur un événement de l’entreprise. D’autre viennent pour se mettre à la vidéo comme “tout le monde s’y met !”. Bien sûr, la raison tient aussi à des considérations budgétaires. Faire appel à un prestataire vidéo est plus coûteux que de faire former une personne en interne.
Comment se déroule une formation vidéo smartphone avec toi ?
La formation dure 2 jours. Son but c’est de leur donner les outils pour créer un film de A à Z. Cela implique :
- Etre capable d’écrire sur un sujet. Tout part de l’écriture.
- Savoir faire de la prise de vue, des interviews de choisir ses rushs.
- Monter le film.
En 2 jours, il est évidemment impossible d’avoir les compétences d’un professionnel. Mais je leur donne des notions pour se débrouiller et aboutir à un résultat correct. Je fais travailler les stagiaires très rapidement sur des cas concrets. La première journée est plutôt consacrée aux fondamentaux du tournage. L’après-midi, les stagiaires passent à l’écriture de leur projet et on cerne leurs besoins immédiats. Ensuite on enchaîne sur les fondamentaux du montage.
L’idéal, c’est quand la 2ème journée a lieu deux ou trois semaines après la première. Les stagiaires sont retournés dans leur entreprise et ont mis en pratique les premiers acquis. Ils ont fait des prises de vue, des interviews, etc. Lorsqu’ils reviennent pour la deuxième partie de formation je leur apprends à monter avec leurs images.
D’après toi, quels sont les avantages d’une formation sur une démarche en autodidacte ?
D’abord, j’adapte la formation à leurs conditions : selon leur projet et la technologie dont ils disposent, je peux les conseiller et faire avec. Qu’il s’agisse du matériel pour filmer ou des applications pour le montage. La plupart du temps, j’enseigne sur des applications gratuites comme Shotcut ou imovie. Bien sûr c’est assez limité face aux outils payants mais c’est une première approche.
Tout ne se trouve pas dans tous les détails sur internet. Mes élèves, je peux les corriger dans l’action pour les aider à s’améliorer très rapidement.
Tout le monde ne s’en rend pas compte, mais lorsque des personnes un peu habituées regardent une vidéo, elles peuvent voir en deux secondes, grâce au cadrage, si le réalisateur est un amateur ou un professionnel. Bref, on ne trouve pas tout et dans tous les détails sur internet. Certains conseils non plus d’ailleurs. Dans mon cas, je leur explique par exemple comment cadrer quelqu’un en interview. Je peux les corriger dans l’action pour les aider à s’améliorer très rapidement.
Et puis venir en formation c’est prendre conscience de certaines choses : on découvre les nouveaux métiers de la vidéo. Souvent les stagiaires sont surpris, ils ne s’attendent pas à ce que le travail soit si fastidieux, exige autant de patience. Ils sont nombreux à me dire “c’est vrai que c’est quand même un métier”. De ce point de vue, je ne leur apprends pas seulement à faire une vidéo, je fais de la pédagogie sur mon métier. C’est un atout pour eux dans un autre sens. Ils ont conscience qu’ils peuvent faire des projets sympas mais humbles. Pour des projets plus ambitieux, ceux qui touchent à l’image de marque par exemple, ce type de formation leur fait mieux comprendre leurs limites mais aussi comment s’adresser à un prestataire vidéo.
Comment as-tu vu les pratiques de la vidéo évoluer ces 10 dernières années ?
C’est le mode de diffusion qui a fait changer nos métiers, en particulier les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il y a un plus grand besoin de communiquer et sur des films plus courts. Il y a autre chose. Avant, on faisait des films institutionnels, très axés sur les entreprises. Aujourd’hui, la tendance c’est le contenu : être intéressant, apporter de l’expertise. La façon d’écrire reste la même mais il faut l’apprendre dans les règles ! Les budgets ont changé aussi : ils ont diminué. Et le matériel s’est simplifié, allégé. Tout ça s’est démocratisé et c’est une très bonne chose. Le seul problème, c’est qu’on a perdu en qualité, d’où l’intérêt de se former !
Pour terminer, peux-tu nous donner quelques exemples d’entreprises et de projets venus se former avec toi ?
Ce qui est sûr c’est que tous les secteurs s’intéressent à la formation vidéo. J’ai par exemple eu une équipe venue de l’agroalimentaire : le chef d’entreprise, le chargé de communication et deux ingénieurs. Ils voulaient faire des films tutos car ils en avaient assez de recevoir des coups de fil où on leur posait toujours les mêmes questions.
J’ai également reçu des personnes issues du secteur du tourisme, d’un aquarium plus précisément. Là le but c’était de faire des vidéos pour alimenter une webtv sur la vie de l’aquarium, faire des reportages sur le métier des vétérinaires chez eux, l’arrivée de requins, etc.
Et la dernière formation que j’ai dispensée, c’était pour un constructeur et ses deux chargées de communication. L’objectif c’était de faire des films tutoriels à l’attention des clients mais aussi des prospects.
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Publié le 03 septembre 2018